Le mystère du dégoût pour la coriandre
Des études récentes ont identifié un gène spécifique, appelé OR6A2, qui serait responsable de cette perception particulière. Ce gène influence la manière dont nous percevons les aliments à travers nos récepteurs gustatifs et olfactifs, en réagissant particulièrement aux aldéhydes, des composés organiques présents dans la coriandre mais aussi dans des produits tels que les savons et les cosmétiques.
Une question de génétique
Il est fascinant de constater que près de 20% de la population mondiale exprime ce trait génétique de manière plus prononcée. Ces personnes ont une sensibilité accrue qui transforme le goût normalement frais et citronné de la coriandre en une saveur désagréablement savonneuse.
Philippe Pouillart, un expert en nutrition et enseignant-chercheur, explique que cette réaction est avant tout une question de chimie cérébrale, liée à notre patrimoine génétique. Ainsi, si vos parents ne supportent pas la coriandre, il y a de grandes chances pour que vous partagiez leur aversion.
Influences culturelles sur nos papilles
Outre la génétique, l’appréciation de la coriandre peut également être influencée par des facteurs culturels. Une étude de l’Université de Toronto a révélé que certaines populations, comme les Asiatiques de l’Est et les Caucasiens, sont plus susceptibles de rejeter la coriandre que d’autres groupes ethniques.
Cela suggère que notre environnement et notre exposition à certaines cuisines jouent un rôle crucial dans la formation de nos préférences alimentaires. Par exemple, les cuisines où la coriandre est moins présente peuvent contribuer à une moindre acceptation de son goût parmi les habitants de ces régions.
- 20% des personnes ont un gène qui modifie la perception du goût de la coriandre.
- Ce gène, OR6A2, réagit avec des composés organiques qui donnent un goût de savon.
- Les influences culturelles peuvent également jouer un rôle dans l’appréciation de la coriandre.
Curieusement, il est possible de ‘rééduquer’ nos papilles à apprécier des saveurs initialement désagréables. John Prescott, chercheur en saveurs culinaires, suggère d’associer la coriandre à des saveurs que nous aimons pour en modifier la perception. Ce processus pourrait aider ceux qui détestent la coriandre à découvrir son vrai goût sans l’influence du fameux gène OR6A2.
Que vous la trouviez délicieuse ou détestable, la coriandre est sans doute un excellent exemple de la complexité fascinante de nos goûts alimentaires, influencés à la fois par la biologie et la culture.
6 commentaires
Christelle_secret2
Quelle découverte fascinante! Je savais que ça ne pouvait pas être juste dans ma tête.
Marie
Je ne suis pas convaincu. Peut-être que certaines personnes apprennent simplement à aimer la coriandre avec le temps?
franck
Ah! Voilà pourquoi je trouve que la coriandre a goût de savon. Merci pour l’article!
Pauline
Est-ce que quelqu’un a essayé de « rééduquer » ses papilles? Ça marche vraiment?
Gabriel
Je suis d’accord! Ma mère déteste la coriandre et moi aussi, maintenant je comprends pourquoi.
bruno
Intéressant! Mais y a-t-il une méthode pour surmonter génétiquement ce dégoût? 🤔